L’apnée du sommeil, vous connaissez?

On se couche tôt, on s’endort vite, on ne se réveille pas de la nuit, et pourtant, le matin venu, on est KO…
Pas si inexplicable que ça pour certains d’entre nous. Près de 5% des adultes entre 30 et 50 ans souffrent d’apnée du sommeil.

L’apnée du sommeil, c’est quand les muscles des voies respiratoires hautes ont quelques bugs lors de l’installation du sommeil, et causent un rétrécissement voire même un affaissement de ces mêmes voies respiratoires.

Résultat : pendant plusieurs secondes, on ne respire plus. On est en apnée. Jacques Mayol.
Et puis le système se débloque, et la respiration repart.

Pendant tout ça, vous, vous ne vous êtes pas réveillé. Mais votre corps lui, il en prend un coup. Et à la fin de la nuit, vous avez beau penser que vous avez dormi comme un bébé, vous finissez crevé !

Premier constat : beaucoup de gens en souffrent sans le savoir. Assez difficile à diagnostiquer, il faut se faire prêter une machine par votre médecin, et passer quelques nuits branchées (malheureusement pas en club…). Pour un diagnostic plus poussé, il vous faudra même aller passer quelques nuits dans un laboratoire d’exploration du sommeil et vous faire tuber, cagouler, et brancher afin d’avoir un max d’infos sur vos cycles de sommeil.

Quelles solutions ?

Pour ceux qui souffrent d’apnée du sommeil, vous le savez déjà, mais en gros, il existe 2 solutions :

  • Un dispositif qu’on appelle « à CPAP », c’est a dire un masque à porter sur le visage et qui assure la ventilation de vos voies respiratoires
  • Un dispositif buccal qui aide à maintenir les voies respiratoires ouvertes (qui ressemble un peu à l’appareil moulé que vous avez dû porter quand on vous a enlevé votre appareil dentaire… ou à un protège-dents de boxe)

L’option 1 n’étant ni très pratique, ni très confortable, ni très sexy, beaucoup de patients n’y tiennent pas longtemps. L’option 2, moins invasive – mais pas vraiment plus sexy – est utilisée un peu plus longtemps, mais reste limitée par la durée de vie de la pièce buccale, à renouveler régulièrement.

Bref, tout ça pour dire quoi ?

Tout ça pour dire que, forts de ces constats, une équipe de chercheurs de l’INSERM, alliant plusieurs universités et CHU français, associés à des chercheurs du groupe Sorin, ont testé une nouvelle méthode !

Ils ont mis en place une étude qu’on appelle « étude de preuve de concept ». C’est ce qui vient juste avant l’étude clinique. En bref, quand on veut tester une nouvelle molécule ou un nouvel appareil médical, c’est l’étude « pour voir si ça pourrait peut-être marcher ».

Dans leur étude, ils ont testé un nouveau dispositif, qui, en stimulant le corps des patients souffrant d’apnées du sommeil, permettrait de raccourcir la durée des apnées (et donc de mieux dormir !)

Mais comment ça marche, cette nouveauté ??

Comment ? Avec un petit stimulateur collé derrière l’oreille, et qui envoie des pulsations électriques : on appelle ça un stimulateur kinesthétique (=qui se rapporte à la perception de la position ou des mouvements des différentes parties du corps).

Tout branchés (mais quand même vachement moins que dans le labo des pros du sommeil), le corps des patients est monitoré en temps réel pour détecter l’apnée (respiration nasale, rythme cardiaque, taux d’oxygène dans le sang). Dès que l’apnée est détectée, l’appareil lance le stimulateur (un maximum de 3 plages de stimulation pouvant durer jusqu’à 3 secondes, avec 2 secondes de silence entre chaque plage – un peu comme les appareils de gym sans effort du télé-achat), qui s’arrête dès que la reprise de la respiration est détectée.

Un système qui se nomme PASITHEA, et qui ressemble un peu à ça:

A l’issue de ces tests, 75% des patients ont montré une amélioration, avec des apnées plus courtes (de 4,86 à 6 secondes de réduction, selon le type d’apnée). Encourageant non ?

Ne Googlez pas tout de suite le nom de cet appareil, les études cliniques sont encore à venir ! L’étude dont nous parlons ici n’était que préliminaire : elle a été réalisée sur 24 patients en bonne santé et souffrant d’apnées du sommeil sévères, répartis dans 5 hôpitaux, sur une seule et même nuit.

Reste donc à tester l’appareil à plus grande échelle, et à affiner les méthodes de détection et de stimulation, mais si vous souffrez d’apnées du sommeil, le bout du tunnel n’est peut-être plus si loin…

 

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