Popularisé par notre bon ami Donald Trump , le terme de « fake news » désigne des informations délibérément fausses disséminées dans le but de tromper ou de manipuler une audience. En français, on a une traduction officielle : l’« infox ».

L’essor des fake news

Mais pourquoi est-ce si à la mode ?

L’explosion des « fake news » a eu lieu en 2016, à la suite de deux évènements politiques distincts : la campagne liée au référendum sur le Brexit, au Royaume-Uni, et la campagne présidentielle de Donald Trump aux Etats-Unis. Au cours de ces campagnes, de nombreuses informations – fausses ou non vérifiées – ont été intentionnellement maquillées pour ressembler à des articles de presse légitimes, la plupart du temps dans le but de générer un revenu publicitaire, mais également dans un but de désinformation. Avec l’avènement des réseaux sociaux, de plus en plus de lecteurs se désintéressent de la presse institutionnelle pour se tourner vers des contenus partagés sur lesdits réseaux sociaux, sans pour autant en vérifier l’authenticité, la véracité, ou la source.

Que ce type de désinformation ait permis la victoire du « yes » au Brexit ou celle de Donald Trump à l’élection présidentielle reste discutable, mais l’ampleur prise par ce phénomène est quant à elle indéniable.

On partage tout et n’importe quoi ?

Une équipe de chercheurs de Princeton et de l’Université de New York s’est justement posé la question ! Ils ont choisi d’utiliser des panels de 2600 à 3500 utilisateurs américains de Facebook et d’étudier leur historique de partage, et plus particulièrement de partage de contenus provenant de sites reconnus comme créateurs de « fake news ». Cet historique a été étudié à 3 périodes différentes de 2016, autour de l’élection présidentielle américaine.

Premier résultat : le partage de ce type de contenus est en réalité relativement rare de manière globale : la grande majorité (plus de 90% !) des utilisateurs étudiés n’a partagé AUCUNE « fake news » en 2016. Cela ne veut pas dire qu’ils ne partagent JAMAIS rien, puisque plus de 60% d’entre eux ont partagé entre 100 et 1000 liens au cours des périodes étudiées !

En réalité, notre équipe de chercheurs a même pu mettre en avant que ce sont les utilisateurs qui partagent le plus de liens sur Facebook qui partageaient le moins de fake news : comme quoi justement, ils ne partagent pas n’importe quoi !

Alors, qui sont les partageurs ?

Premier constat : une majorité des personnes ayant partagé des articles de « fake news » aux périodes étudiées ont des orientations politiques conservatrices, voire très conservatrices. Je vous rappelle que la période d’étude couvrait l’élection présidentielle américaine, et qu’à cette époque, la plupart des contenus de « fake news » étudiés se rapportaient au candidat républicain… Donc tout cela n’est pas illogique…

Deuxième constat : les vieux partagent plus de « fake news » ! Si, je vous jure !

Quels que soient les autres facteurs (notamment l’orientation politique) ou les autres variables démographiques associées, les plus de 65 ans ont invariablement partagé plus de contenu provenant de sites « douteux » que les autres !

Cette étude ne permet pas de mettre en avant les raisons pour lesquelles les utilisateurs plus âgés présentent cette tendance. Les auteurs émettent néanmoins l’hypothèse que ces utilisateurs prennent peut-être l’acceptation de ces contenus sur les réseaux sociaux pour un gage de crédibilité. La faute à leur manque d’expérience ?

Alors, si vous voulez éviter que mamie partage un truc pas clair sur Facebook, va falloir prendre le temps de lui montrer un peu qu’on ne peut pas prendre tout ce qu’on lit en ligne pour argent comptant…

 

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